L’annonce de la ministre sud-africaine du Travail a été qualifiée de « pas dans la bonne direction » par la Cosatu, la grande centrale syndicale alliée du pouvoir. « Mais cela ne règle pas les problèmes à long terme », dit Mildred Oliphant.
Trois mois de conflit social dans la région du Cap, réputée pour ses vins et ses vergers, ont mis en lumière les conditions de vie misérables des travailleurs agricoles. Et puis d’autres organisations syndicales estiment qu’avec un salaire journalier de 105 rands (8,75 euros), on est encore bien en deçà des revendications des grévistes.
Côté patronal, on agite la menace. Ces augmentations de salaire pourraient se traduire par des pertes d’emploi, les fermiers devant déjà faire face à une augmentation du prix de l’électricité et du prix de l’eau.
Que diront les ouvriers agricoles eux-mêmes de l’annonce de la ministre ? Sur la chaîne de télévision publique sud-africaine, ceux qui étaient interrogés se disaient satisfaits après une grève qui a fait trois morts et provoqué de nombreuses destructions.