Malgré une opération militaire de grande envergure, une région sous le coup d'un état d'urgence depuis mai dernier, les attaques persistent. La dernière, celle de Konduga, un village situé à 35 km de Maiduguri et qui a fait au moins 39 morts et 65 blessés par balles et brûlures.
De nombreux hommes en uniformes militaires ont ainsi débarqué à bord de véhicules tout-terrain. Et pendant près d'une heure, ils ont ouvert le feu à tort et à travers sur tout : mosquée, marchés, bâtiments officiels puis ils ont brûlé des habitations.
Dans la foulée, une vingtaine d'hommes armés ont fait irruption dans l'école des filles du village et leur ont ordonné de mettre fin immédiatement à leurs études pour se marier. Elles n'ont pas été violentées ni blessées mais leurs dortoirs ont été incendiés, contraignant l'école à les renvoyer chez elles et à fermer pour une durée indéterminée.
Ceux qui ont réussi à fuir le massacre se sont réfugiés dans la brousse et y restent depuis maintenant trois jours, trop effrayés pour revenir chez eux.
Seule réponse du gouverneur de l'Etat de Borno «Boko Haram est mieux armé» que l'armée nigériane. Il demande en conséquence plus de soldats dans sa région considérée comme le fief historique du groupe extrémiste Boko Haram.