Lorsque la présidence a adressé ses condoléances aux familles des victimes du crash aérien du mardi 11 février, le communiqué était plus long que d’habitude. Dans les derniers paragraphes, Abdelaziz Bouteflika évoque les hostilités qui durent depuis dix jours entre le chef du FLN et les services secrets qui font partie de l’armée.
Le communiqué parle « d’acharnement », d’une ampleur « jamais connue » qui porte atteinte à la stabilité du pays et à l’unité de l’armée. « Nul n’est en droit, quelles que soient ses responsabilités, de s’en prendre à l’armée » conclut le communiqué. Ce jeudi 13 février, la presse s’interroge : qui a écrit ce texte et dans quel but ?
Car la polémique est relancée. Mercredi, dans les journaux El Watan et El Khabar, un ancien général à la retraite a affirmé que le président n’avait plus aucune capacité de décision, ni d’action, que c’était son frère, Saïd Bouteflika, qui gérait tout.
Le général affirme que cette attaque du clan présidentiel contre les services a pour but de protéger les proches du président, englués dans des affaires de corruption. Le même général demande enfin au président de se retirer dans la dignité.