L’affaire liée à l’arrestation du désormais ancien colonel Marcel Ntsourou, a pris des allures politiques, comme le déplore Guy-Romain Kinfoussia, l'un des leaders de l'opposition : « Nous déplorons l’instrumentalisation de l’affaire Ntsourou. Nous sommes dans une situation d’angoisse. Angoissés, parce que le système est en train de déployer des moyens policiers pour nous intimider. »
« Le pouvoir veut profiter d’un incident qui s’est passé, qui est loin de la politique, pour impliquer l’opposition, empêchant d’aller au vrai dialogue. Les inquisitions du genre soviétique ou roumain [de l'ère Ceaucescu NDLR], c’est du passé ! Nous ne sommes plus à cette époque-là ! » renchérit Mathias Dzon, autre leader du collectif des partis de l’opposition, renchérit.
Affaire Ntsourou : les droits de la défense bafoués
Les avocats de la défense, quant à eux, dénoncent le non-respect de leurs droits et les conditions dans lesquelles leurs clients, Marcel Ntsourou et ses proches dont une nièce de 16 ans, sont détenus à la maison d’arrêt. « Ces inculpés n’ont jamais bénéficié de l’assistance des avocats. Alors que le ministère de l’avocat intervient au début même de la procédure, dès l’enquête préliminaire ! » explique Maître Eric-Yvan Ibouanga, du collectif des avocats de la défense.
Dans cette affaire, la procédure judiciaire risque d’être très longue, prévient un analyste.