Le chef militaire de la Monusco avait laissé entendre la semaine dernière que la confrontation avec les ADF-Nalu n’était pas vraiment son affaire, ce qui avait irrité Kinshasa. Le général Dos Santos ne semble guère plus enthousiaste quant aux opérations visant les FDLR, ce qui froisse Kigali. Que les deux pays se rassurent, la Monusco leur donnera bientôt satisfaction promet Mary Robinson.
« Les deux priorités de la Monusco sont de répondre au problème posé par les ADF-Nalu, et au problème des FDLR. Elle y travaille. C’est le mandat de la brigade d’intervention de la Monusco, et lors de leur dernier sommet à Luanda en Angola, les pays membres de la conférence des Grands Lacs l’ont encouragé à mener à bien cette mission », explique l’envoyée spéciale du secrétaire général de l'ONU pour la région des Grands Lacs.
Le cas des rebelles du M23, mis en déroute en novembre dernier, pose aussi problème, mais ce sont les gouvernements rwandais et congolais qui sont en cause. Un nouveau rapport pointe de nouveau le soutien du Rwanda au M23. La RDC quant à elle a certes voté une loi d’amnistie, mais elle doit accélérer le processus de désarmement, démobilisation et réinsertion.
Mary Robinson souhaite également que le comité de pilotage se réunisse et qu’un gouvernement d’union voit le jour : « Sur tous ces points je rappelle les gouvernements à leurs promesses et j’ai espoir, car leurs missions sont plus spécifiques dans le document dont nous discuterons vendredi ». Il faut comprendre qu’il sera plus difficile de se dérober.