Le cinquantenaire de l’institution continentale sera marqué du sceau de la renaissance africaine et du panafricanisme. C’est ce qu’a encore martelé mercredi Nkosazana Dlamini-Zuma, lors d’un discours faisant abstraction des crises récentes, mais multipliant les allers et retours entre 1963 et 2013. Un comparatif souvent peu glorieux, notamment quand elle s’est référée à l’essor des économies asiatiques durant la même période.
La présidente de la Commission a cependant insisté sur les résultats de la dernière décennie, et surtout sur les potentialités de l’Afrique. L’un des enjeux des prochains jours est justement d’avancer sur le programme de développement des 50 années à venir.
On devrait cependant en rester au stade des déclarations de principes, le ministre éthiopien des Affaires étrangères ayant prévenu qu’on était encore loin d’un document élaboré concernant l’agenda 2063.
Tedros Adhanom a ainsi d’ores et déjà invité ses pairs à prolonger bientôt les discussions, proposant de les accueillir à Bahir Dar, sur les rives paisibles du lac Tana. Pour lui, depuis les rêves des fondateurs, le continent a manqué de leadership, et il faut désormais se projeter franchement vers l’avenir en tirant les leçons du passé.
Avec au moins une constante, que tous ont rappelée : le panafricanisme doit rester cette étoile guidant les peuples et les dirigeants.