Madagascar : l’UA farouchement opposée à une remise en cause du processus électoral

La médiation inter-malgache lancée le 18 avril par le Conseil œcuménique des Eglises chrétiennes continue à faire réagir. Après les critiques de la représentante des Nations unies sur la Grande Île, puis celles du président de la transition Andry Rajoelina, c’est au tour de l’Union africaine de s’attaquer à la perspective d’un report des élections évoquée au premier jour du dialogue.

L’Union africaine rejette avec détermination toute initiative visant à modifier ou à saper la feuille de route et le calendrier électoral. Et prendront des mesures contre tous ceux qui s’engageront dans cette voie. Un message diplomatique, un ton ferme aussi.

Le dernier communiqué du conseil de paix et de sécurité de l’organisation régionale ne mentionne pas directement la médiation inter-malgache. Mais il met la pression sur ses protagonistes. Nouvelle transition, remise en cause de la tenue de l’élection présidentielle, ou même modifications de la feuille de route, toutes ces perspectives sont prises très au sérieux.

La restauration de l’ordre constitutionnel passe par l’application de la feuille de route, rappelle l’Union africaine. À cet égard, l’organisation salue les avancées dans son application, mais insiste sur le chemin restant à parcourir : libération des militaires détenus, respect de la liberté d’expression ou encore retour des exilés politiques. Autant de conditions pour lever les sanctions visant 109 personnalités politiques malgaches.

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