Les deux camps sont au moins d'accord sur un point : les armes continuent de crépiter au Soudan du Sud. Certes, il n'y a plus de combats à grande échelle, ni même d'offensives massives, mais surtout des accrochages et des heurts.
Durant tout le week-end, les porte-parole des rebelles et du gouvernement se sont renvoyé les accusations de provocation. Dimanche, Lul Ruai Kuang a accusé l'armée d'avoir attaqué les rebelles dans l'Etat d'Unité et dans celui de Jonglei, affirmant que les insurgés n'avaient fait que riposter pour se défendre.
De son côté, Michael Makuei, le ministre de l'Information, a affirmé que les rebelles continuaient de commettre des atrocités et de harceler les positions de l'armée. Ils menaçaient même de reprendre les offensives si l'Igad, l'organisation régionale appelée à jouer les médiateurs, restait les bras croisés.
Pour l'heure, les responsables gouvernementaux répètent à l'envi que Riek Machar ne contrôle pas ses troupes et diffusent la thèse selon laquelle les insurgés sont pour beaucoup des bandes armées anarchiques.
Cette situation encore fragile renforce donc la nécessité d'entamer au plus vite les pourparlers politiques entre les deux camps. Dès la signature du cessez-le-feu jeudi, l'Igad insistait d'ailleurs sur la nécessité de parvenir le plus rapidement possible a un règlement politique de cette crise.
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