Le caractère civil de l'Etat est consacré dès le préambule reconnaissant par ailleurs l'attachement du peuple aux enseignements de l'islam.
Mais l'article premier a provoqué la colère du député d'opposition Mongi Rahoui, qui y voit une volonté d'islamisation de l'Etat. Resté identique à la version de 1959, il est en fait sujet à interprétation.
On peut y lire : « La Tunisie est un État libre, indépendant et souverain, l'islam est sa religion ». L'ambiguïté réside dans le fait que l'islam peut se rapporter aussi bien au terme Tunisie qu'à celui d'Etat. Cet article a pourtant été largement adopté par les élus présents, avec seulement une voix contre.
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A l'inverse, des propositions d'amendements précisant que l'islam est source principale de législation ou que l'islam est la religion du peuple ont elles été refusées.
La plupart des députés de la coalition au pouvoir et de l'opposition se disent confiants. Le consensus auxquels ils sont parvenus en deux ans de travail sera respecté, assurent-ils. Une nécessité pour que la Constitution soit adoptée à la majorité des deux tiers après son vote article par article.