Ban Ki-moon l’a répété le samedi 28 décembre au soir : les responsables d’exactions au Soudan du Sud auront à répondre de leurs actes. Le secrétaire des Nations unies demande l’arrêt immédiat des combats et des violations des droits de l’homme.
Cette déclaration a lieu dans un contexte particulièrement tendu. Le porte-parole de l’ONU sur place a confirmé à la BBC l’existence d’un groupe de jeunes miliciens rebelles, progressant vers la ville de Bor.
Le ton monte
Selon l’ONU, ce groupe se revendique de l’opposant Riek Machar sans être directement sous ses ordres.Difficile de dire leur nombre précis pour le moment. L’ONU organise des vols de surveillance pour l’établir.
Entre les deux camps, le ton monte. Selon les forces présidentielles, c’est 25 000 jeunes de l’ethnie nuer que Riek Machar mobilise pour « attaquer le gouvernement ». Réponse des rebelles : ces jeunes sont d’anciens soldats, retournés contre le pouvoir de manière spontanée.
Hier, le gouvernement sud-soudanais a proposé un cessez le feu, et menace les rebelles de représailles si ils n'acceptent pas. Les pays voisins ont laissé aux belligérants jusqu’au mardi 31 décembre pour arrêter les violences. Une perspective qui paraît aujourd’hui bien lointaine.