Le président Salva Kiir est ouvert au dialogue, a fait savoir aujourd'hui son porte-parole,
Ateny Wek Ateny. Mais un dialogue sans condition et sans préalable. Salva Kiir déclare être le président légitime élu jusqu'en 2015, et affirme qu'il n'y a aucune raison qu'il se plie à des conditions posées par des rebelles qui ont tenté de le renverser.
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En face, Riek Machar confie avoir répondu à l'offre de médiation par téléphone, puisqu'il n'est pas à Juba. Oui pour des discussions, a-t-il dit à Hilde Johnson, la représentante des Nations unies qui l'appelait. Mais à une condition : que les responsables politiques emprisonnés ou assignés à résidence, comme la veuve du leader John Garang, soient libérés et qu'ils soient conduits dans un lieu sûr, à Addis-Abeba.
Un cessez-le-feu en discussion
Riek Machar affirmait il y a quelques jours être prêt à négocier le départ du pouvoir de Salva Kiir, mais rien de plus. Il se montre désormais plus ouvert. Le départ du président n'est peut-être plus un préalable, mais il sera à l'ordre du jour des discussions, car il n'a plus aucune légitimité, insiste l'ancien vice-président de Kiir.
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Les deux parties sont-elles prêtes à répondre au cessez-le-feu réclamé par le Conseil de sécurité hier ? Oui, affirme le camp de Salva Kiir, qui déclare ne pas être à l'origine des violences. La réponse est plus nuancée dans le camp de Riek Machar : le cessez-le-feu ne pourra pas être discuté avant des pourparlers.