Les officiels aiment à le répéter : ces élections doivent être « libres, crédibles, transparentes et reconnues par tous ». Le premier tour avait été gratifié de ces qualificatifs. Ce second tour jumelé aux législatives devra l’être aussi pour assurer aux futurs élus la légitimité démocratique nécessaire.
Après cinq ans de gouvernance sans mandat électif, il s’agit de remettre le pays sur les rails de la constitutionnalité. C’est cela qui permettra ensuite de normaliser les relations de Madagascar avec l’extérieur. En jeu : le retour du pays dans les instances internationales et le retour des aides budgétaires extérieures, qui constituaient près de la moitié du budget de l’Etat.
Mais il y a aussi les enjeux politiques de cette élection : le retour d’exil de Marc Ravalomanana dépendra des résultats. Son candidat, le docteur Robinson Jean Louis, s’y est engagé. Andry Rajoelina joue aussi son avenir politique. Même s’il reste discret sur ses projets de l’après-élection, son implication dans la campagne laisse penser qu’il ne compte pas jouer les figurants si son camp l’emporte.