Le débat fait rage au Burundi depuis que le gouvernement a adopté en catimini ce projet de révision de la Constitution il y a trois mois. Mais le pouvoir du président burundais Pierre Nkurunziza s’est heurté à des tirs croisés venant de toutes parts.
Le gouvernement a dû reculer et pour ne pas perdre la face, il a demandé à l’Assemblée nationale d’organiser un débat national devenu incontournable, sur la révision de la Constitution du Burundi.
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Depuis ce matin, ce sont donc quelque 170 personnalités représentants le gouvernement, le parlement, l’opposition politique, les confessions religieuses ou encore la société civile qui vont se retrouver pendant deux jours à l’hémicycle de Kigobe à Bujumbura, pour tenter de s’accorder sur cette question qui divise.
Le parti au pouvoir pourra compter sur quelques petits partis satellites et certains leaders de la société civile et d’églises évangéliques, qui lui sont proches. En face, il aura fort à faire avec les principaux partis d’opposition, toutes les églises traditionnelles du Burundi dont l’Église catholique, les activistes les plus respectés de la société civile, tous déterminés à faire barrage à une révision constitutionnelle qui risque selon eux, « de réveiller les vieux démons du Burundi ».