Mali: affluence modeste dans les bureaux de vote pour le second tour des législatives

Ce dimanche 15 décembre, c’est le second tour des élections législatives au Mali. Cent vingt sept postes de députés sur 147 restent à pourvoir pour ce deuxième tour. Un vote essentiel pour le pays puisqu’il marque le retour du pays à l’ordre constitutionnel et démocratique, après le Coup d’Etat de mars 2012 et la longue période de transition qui avait suivi. Les opérations électorales ont commencé doucement.

On ne peut pas dire qu'il y ait foule dans les bureaux de vote. Un sentiment confirmé par les observateurs électoraux et les responsables des centres de vote rencontrés par RFI ce dimanche matin qui précisaient que c’est la même chose sur tout le territoire. Avec cet espoir qui reste permis : c'est dimanche, et les électeurs préfèrent généralement se déplacer l’après-midi.

En dehors de cette faible mobilisation, pour le moment, on peut signaler que les bureaux ont dans l’ensemble ouvert à l’heure, que le personnel et le matériel électoral ne manquent pas, donc du point de vue de l'organisation tout se passe très correctement. Enfin les observateurs de la société civile malienne, qui sont répartis sur tout le territoire, n’ont jusqu’ici relevé aucun incident, aucune perturbation, y compris dans le nord du pays.

La crainte de l'attentat

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Dans le nord du pays, la menace terroriste reste importante. L'attentat qui a tué deux casques bleus hier, samedi, à Kidal est là pour le rappeler et les électeurs ont cette menace à l’esprit.

Un homme confiait ce matin que, selon lui, cet attentat ne devait pas empêcher les Maliens d’aller voter. Il considère qu’achever la stabilisation des institutions du pays est une étape qui doit permettre aux autorités de travailler ensuite plus efficacement à la sécurisation du territoire. Une étape également avant de régler la situation, politiquement, dans le nord du pays.

Même sans faire le lien avec le contexte sécuritaire, tous les électeurs rencontrés font part de l’importance, pour eux, de choisir leurs députés, en fonction de leurs affinités politiques. Mais surtout de faire leur devoir de citoyen, leur devoir de Malien, à un moment où le pays en a besoin pour aller de l’avant.

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