L'opposition algérienne demande au président Bouteflika de ne pas se représenter

En Algérie, à 5 mois de l’élection présidentielle, le président Abdelaziz Bouteflika ne s’est toujours pas prononcé sur un éventuel 4e mandat. L’opposition, elle, s’organise. Une vingtaine de partis, dont les principaux partis islamistes, se sont réunis samedi à Alger.

Ils étaient environ deux cents, réunis dans une salle de spectacle de la capitale. Pour la deuxième fois en quelques semaines, une vingtaine de partis politiques algériens se sont réunis pour demander l’arrêt de la révision de la Constitution.

« L'opposition est unie pour refuser tout amendement constitutionnel qui reviendrait à préparer un costume au président actuel pour faire un quatrième mandat, explique Sofiane Djilali, président du parti Jil Jadid. Alors que tout le monde sait que le président est malade, incapable de gérer le pays. Et on se pose la question : pourquoi ne veut-il pas laisser l'alternance opérer tout à fait normalement. »

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Parmi les présents, figure le MSP, le principal parti islamiste du pays. Son leader, Abderrazak Makri a appelé les élites à se rapprocher des Algériens. Il est convaincu que c’est de cette manière que l’opposition peut gagner les prochaines élections.

« On est soutenu par la sympathie des Algériens, explique-t-il, et c'est pour cela qu'on a pu résister à ce pouvoir très fort, qui vit sur une rente et une aisance financière extraordinaire, et qui utilise les institutions de l'Etat. Mais il n'est pas arrivé à marginaliser la classe politique. On est là, on est toujours là, parce que tout simplement, nous sommes soutenus par le peuple algérien. »

Le groupe demande également la création d’une commission indépendante d’observation pour les élections. Les autorités ont déjà répondu qu'il n’en était pas question.

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