« Votre mission est claire : contribuer au rétablissement de la sécurité en Centrafrique, enrayer la spirale d’exactions et la dérive confessionnelle qui est à l’œuvre. Permettre le retour des organisations humanitaires, ainsi que le déploiement des structures étatiques de base », a déclaré Jean-Yves Le Drian, le ministre français de la Défense, s’adressant aux soldats français engagés dans le cadre de l’opération Sangaris.
« Une de vos premières tâches est donc de désarmer les milices tout en veillant à ce que les populations civiles, musulmanes comme chrétiennes ne soient les cibles de représailles aveugle », a précisé le ministre français.
L'attaque de Bohong confirmée par les Nations unies
Par ailleurs, les Nations unies ont confirmé, ce vendredi, qu'un village avait été attaqué le 11 décembre. Il s’agit du village de Bohong, situé dans l'ouest de la Centrafrique. Une trentaine de personnes ont été tuées, en majorité des membres de la communauté musulmane. « On a eu cette information, via un certain nombre de partenaires qui sont basés à Bohong. Le 11, il y a eu effectivement l’attaque du village de Bohong, par un groupe armé », a précisé Abdoulaye Sawadogo, chef adjoint du bureau OCHA à Bangui, au micro de RFI. « On ne sait pas exactement qui est derrière cette attaque. On sait qu’il y aurait une trentaine de morts, et aussi des blessés. Et, oui, il y a beaucoup de musulmans qui ont été tués par cette attaque », a-t-il précisé.
L'Union africaine donne son feu vert pour les renforts
L’Union africaine a annoncé pour sa part avoir donné le feu vert à l’envoi de renforts en République centrafricaine, avec pour objectif de faire passer ses effectifs de 2 500 à 6 000 hommes. « La décision du Conseil de paix et de sécurité est de nous autoriser à augmenter la force. Nous pouvons aller jusqu'à 6 000, selon les besoins », a déclaré El Ghassim Wane, directeur du service sécurité et paix de l'UA.
Une nouvelle réunion du Conseil de paix et de sécurité de l’UA est programmée pour « dans trois mois », a précisé El Ghassim Wane, qui a précisé que cette réunion aura pour but de « réexaminer la force, compte tenu de l'évolution de la situation et notre analyse de la situation sur ce qu'il convient de faire ».