L’occasion était très attendue par les journalistes et tous les sujets ont été abordés sans tabou. Concernant le Sénat, le président Blaise Compaoré a précisé qu’il y a un consensus sur le principe de sa mise en place et qu’il est déjà inscrit dans la Constitution : « Il y a dans les discussions que nous continuons à avoir des échanges sur des aménagements à faire notamment en ce qui concerne la composition du Sénat. Ce qu’il faut retenir, c’est que le Sénat est inscrit dans la Constitution aujourd’hui. Et ce n’est pas à moi, président du Burkina Faso, qu’on va demander de ne pas appliquer ce qui est inscrit dans la Constitution. Donc le Sénat se mettra en place ».
Appel au peuple
Sur le maintien en l’état ou la modification de l’article 37 de la Constitution, qui limite le nombre de mandats présidentiels, Blaise Compaoré fait savoir qu’il fera appel au peuple pour trancher en cas de nécessité : « Pour l’article 37, je sais qu’il y a effectivement beaucoup de débats là-dessus. La Constitution a ciblé des points qui ne peuvent pas être modifiés. Nous avons une Constitution, dont la référence suprême, c’est le peuple. Donc le peuple sera consulté sur la question, s’il y a nécessité ».
Lever le verrou
L’opposition politique et des organisations de la société civile soupçonnent le président Blaise Compaoré de vouloir utiliser le Sénat et le référendum pour lever le verrou sur la limitation du nombre de mandats présidentiels.