Le président français a tenu à venir à Bangui au retour de Johannesburg où il assistait aux cérémonies d'hommage à Nelson Mandela. Il est arrivé vers 19 h 15, heure locale, à l'aéroport de Bangui où se trouve la base des forces françaises.
Dès son arrivée, François Hollande s'est recueilli devant les cercueils des deux militaires tués la nuit dernière alors qu'ils intervenaient en opération de désarmement des groupes armés dans la capitale. Ces deux membres du 8e régiment de parachutistes d'infanterie de marine étaient âgés de 22 et 23 ans.
« La mission française reste la même », a indiqué François Hollande à son arrivée. La mission est « dangereuse, on le sait, mais elle est nécessaire pour éviter un carnage », a-t-il souligné.
Il est 23 h 30 lundi soir lorsqu'une patrouille française qui surveillait les abords de l'aéroport a essuyé des tirs provenant d'un groupe non identifié. Deux soldats français sont touchés. Transporté à l'antenne chirugicale, ils décèdent peu après leur arrivée. Ce sont les deux premiers morts français de l'opération Sangaris. Le colonel Gilles Jaron revient sur les circonstances de ce drame.
1 600 militaires en appui
Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, qui est venu soutenir cette opération Sangaris devant les députés français ce mardi 10 décembre, a estimé que cette intervention française en Centrafrique était urgente et nécessaire pour éviter une « tragédie humaine » dans un pays en déshérence.
La France a déployé 1 600 militaires en appui à la force internationale largement africaines, la Misca. Les troupes françaises proviennent majoritairement de forces parachutistes. Elles sont déployées surtout à Bangui pour l'instant mais également dans l'ouest du pays.