Avec notre correspondante à Jérusalem, Murielle Paradon
« Notre liberté demeurera incomplète sans la liberté des Palestiniens ». Cette phrase, c'est Nelson Mandela qui l'a prononcée en 1997. Deux ans après, en 1999, il se rend à Gaza et appelle les Palestiniens à ne pas se décourager pour fonder leur futur Etat. Yasser Arafat est là. Les deux hommes s'apprécient comme deux vieux camarades de lutte.
L'OLP (Organisation de libération de la Palestine) de Yasser Arafat a toujours soutenu l'ANC (Congrès national africain) de Nelson Mandela, depuis le départ. Deux organisations qui combattent pour la libération de leur peuple. C'est donc tout naturellement que Nelson Mandela défend tout au long de sa vie la cause palestinienne.
Il appelle à la libération des territoires occupés, mais demande aussi à ses amis palestiniens de reconnaître le droit à Israël d'exister, même si les relations avec l'Etat hébreu ne sont pas bonnes, Israël ayant soutenu ouvertement le régime de l'apartheid.
Les Palestiniens sont donc en deuil mais l'un de leurs leaders, emprisonné en Israël, Marwan Barghouti – surnommé « le Mandela palestinien » – lance ce message depuis sa cellule : « L'apartheid ne l'a pas emporté en Afrique du Sud, il ne l'emportera pas en Palestine ».