Il est environ 18 heures lundi soir, lorsqu'un campement d'éleveurs peuls situé à proximité de la localité de Boali, à 80 kilomètres de Bangui, est attaqué par des milices populaires. Celles que l'on appelle en République centrafricaine les anti-balakas - les anti-machettes, en Sangho. D'après plusieurs sources, les assaillants s'en prennent de façon indiscriminée aux hommes, aux femmes et aux enfants. Une douzaine de personnes sont tuées, dont des enfants. Une dizaine d'enfants sont aussi blessés à l'arme blanche. D'après le gouvernement, une femme enceinte a même été éventrée.
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Mardi 3 décembre, le gouvernement a envoyé des renforts à Boali, pour tenter de calmer la situation. Le porte-parole du gouvernement est formel. Des consignes strictes ont été données aux militaires pour qu'ils assurent la sécurité de tous.
Opérations de représailles des ex-Seleka
Mais, selon une source indépendante, des membres de l'ex-Seleka, l'ancienne rébellion, ne respectent pas les ordres et mènent des opérations de représailles à Boali. Au moins une personne, un chef de quartier, aurait été tuée par balles. Deux journées de haine entre communautés, et « un scénario devenu malheureusement ordinaire », commente une source diplomatique. Scénario qui laisse entrevoir les difficultés que rencontre aujourd'hui la Misca, la force africaine d'intervention africaine, et que rencontreront, demain, les soldats français.
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