Piraterie maritime: la France va autoriser les sociétés de sécurité privées

Pour répondre à une forte demande des armateurs, afin de lutter contre la piraterie, le Premier ministre français Jean-Marc Ayrault a annoncé que des autorisations seront délivrées à des sociétés privées de sécurité maritime appelées, dans le jargon militaire, « entreprises privées de protection physique des navires ».

Un cadre légal sera bientôt fixé. Matignon parle d'un décret, notamment en ce qui concerne le type d'armements utilisé, mais aussi les règles d'engagement du feu en cas d'attaque. Ces gardes armés viendront compléter les moyens déjà déployés depuis 2008 par la Marine nationale pour prévenir des attaques en mer.

Car aujourd'hui, ces moyens publics ne suffisent plus à assurer seuls cette mission, en particulier dans l'océan Indien au large de la Somalie, ou dans le golfe de Guinée. La France est longtemps restée réticente à toute privatisation de la sécurité marine, jusqu'ici interdite par une loi de 2003 relative au mercenariat.

Mais selon Jean-Marc Ayrault, c'est aujourd'hui devenu fondamental pour sécuriser les approvisionnements énergétiques de la France. C’est une garantie, dit-il, pour les armateurs, pour qu’ils continuent de battre pavillon français à armes égales avec leurs homologues européens. Car depuis plusieurs années ces gardes armés sont en effet autorisés par d'autres pays européens, comme la Grande Bretagne.

►(RÉ)ÉCOUTER : Jacques Belle, directeur de l’Unité anti-piraterie de l’océan Indien, basée aux Seychelles

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