« Il n’était pas question pour nous de dire que la misère justifie la piraterie, explique l'avocat de l'un des Somaliens. Non, simplement il y a des faits, précise Me Fabian Lahaie. Quand les pirates ont été recrutés, ils étaient dans une misère totale. Ceux qui les ont envoyés en mer pour attaquer des bateaux ne leur fournissaient pas l’essence pour revenir sur les côtes, ils avaient donc une obligation de résultat pour survivre ».
Même s’ils viennent de l’un des pays les plus pauvres au monde, ravagé par la guerre civile, pour l’avocat général, ils restent des pirates. De simples exécutants certes, mais des exécutants déterminés qui ont pris en otage un voilier avec un enfant à bord. L'avocat général justifie ainsi les peines réclamées de dix à douze ans de réclusion. Les jurés ont finalement été plus cléments.
Quant à la partie civile, satisfaite du verdict, l’essentiel à ses yeux était de pouvoir dire la vérité sur la mort de Florent Lemaçon. Selon Me Colon de Franciosi, en ordonnant l'assaut, les dirigeants français voulaient délivrer un message aux responsables de la piraterie somalienne : les prises d’otage, ça suffit. Florent Lemaçon en a fait les frais.
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