En Ouganda, le président congolais avait une double mission. D'abord, celle de relancer le processus de paix avec les rebelles du Mouvement du 23-Mars. Ensuite, celle de réchauffer des relations, encore convalescentes, entre son pays et Kampala.
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Toutefois, le bref communiqué publié à l'issue de la rencontre est très laconique. Il indique simplement que « les deux chefs d'Etat ont convenu que le dialogue de Kampala entre le gouvernement de RDC et le M23 doit être mené à terme, dès que possible, afin de faciliter le retour pacifique des ex-combattants du M23 et l'achèvement du processus de démobilisation. »
Le porte-parole du gouvernement ougandais a déclaré, quant à lui, que « les deux chefs d’Etat ont décidé que les négociations de paix doivent reprendre et être conclues rapidement ». Une déclaration qui ressemble plutôt à une injonction, confirmée d’ailleurs par le communiqué.
Une « déclaration », pas un « accord de paix »
Le 12 novembre, alors que tout semblait réglé, le gouvernement de Kinshasa et le M23 n'avaient pas signé le document proclamant officiellement la fin de la rébellion. Le pouvoir congolais - fort de sa victoire militaire - n’avait accepté de parapher qu'une simple « déclaration » et non un « accord de paix ».
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Les deux chefs d'Etat, qui ont commencé leurs discussions par un entretien en tête-à-tête. Auraient-ils, chacun, mis un peu d'eau dans leur vin ? En tout cas, le communiqué publié par la présidence ougandaise précise que « le président Kabila a réaffirmé sa détermination à débarrasser la RDC de toutes les autres forces négatives », c'est-à-dire tous les groupes armés qui pullulent dans l'est du pays.