Ses œuvres achevées, son riche répertoire et ses tempos ont fait danser toute l’Afrique, sur plusieurs générations. L’annonce de sa mort a provoqué la tristesse et désolation des mélomanes ivoiriens. « C’est une grosse perte pour la musique africaine et une grosse désolation pour tous ces amoureux du rythme rumba pure qu’il laisse comme souvenir et héritage », salue Yves Dembela, animateur et promoteur de spectacle.
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Figure emblématique de la musique africaine, Tabu Ley Rochereau a su traverser les époques et inspirer d’autres artistes qui ont pris son chemin. « J’ai appris à jouer un peu la guitare sur ses morceaux », se souvient Tiburce Koffi, journaliste, écrivain et critique musical, qui cite en particulier la chanson Kaful Mayay. Un « beau morceau », sur lequel « le guitariste joue sur les arpèges ».
Tiburce Koffi salue également « un très bon chanteur » et se remémore « une rumba qu’il avait composé pour Abidjan, et qui disait "Oh, Abidjan métropole, comme tu ressembles à Montréal" ».
Le chanteur est venu plusieurs fois à Abidjan, alors qu’il était au sommet de son art. « Seigneur Rochereau », très apprécié à l’époque par Félix Houphouët-Boigny, le premier président ivoirien, chantait alors Abidjan, « la perle ».