Pour le MLC, le gouvernement entretient une collaboration sélective avec la CPI. En son temps, le pouvoir avait refusé de livrer le général du M-23 Bosco Ntaganda pour préserver la paix, constate le parti de Jean-Pierre Bemba. Aujourd’hui le même pouvoir sacrifie la cohésion nationale, en transférant le député Babala sans respect des procédures légales.
« L’on constaterait les caractères irréguliers de cette arrestation par le fait que ce sont les agents de l’armée, par leurs méthodes habituellement décriées, qui ont procédé à «l’allègement» (relevé de sa charge NDLR) du député national Fidèle Babala, alors que ces agents n’ont pas qualité pour instrumenter contre un député national en fonction », explique le président du groupe parlementaire MLC, Alexis Lenga.
Les députés du MLC ont alors décidé de boycotter les activités du Parlement : « Le groupe parlementaire, à dater de ce jour, suspend ses activités au Parlement jusqu’à nouvel ordre ». Une décision qui n’a pas été facile à prendre. Dans le parti de Jean-Pierre Bemba, les intérêts divergents en ce moment où se déroulent les négociations pour la formation d’un gouvernement de cohésion nationale.