Sur le banc des accusés, ils sont trois : deux rappeurs tunisiens : Aymen Fekki dit Men-Ay, son accolyte Moustapha Fakhfakh alias Mister Moustapha, et Hind Meddeb, journaliste franco-tunisienne. Ils comparaissent ce lundi 25 novembre pour leur rôle présumé dans des heurts avec la police en juin dernier.
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Ce jour-là, leur ami Weld El 15 venait d'être condamné à 2 ans de prison ferme en première instance, pour une chanson jugée insultante envers la police. Un jugement sévère, surprenant, pour les amis des rappeurs, qui s'était alors exprimé à voix haute dans le tribunal de Ben Arous. « Mes clients sont poursuivis pour avoir hurlé un sentiment d'injustice après la condamnation de leur camarade », assure leur avocat, Maître Ghazi Mrabet.
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Depuis quelques mois, les procès de rappeurs se sont multipliés en Tunisie. « Des artistes harcelés » selon Thameur Mekki, fondateur du comité de soutien aux rappeurs. Mais cette fois, tous se disent « confiants, optimistes ».
Les trois accusés sont jugés pour « outrage à un fonctionnaire public », et « atteinte aux bonnes mœurs », des délits passibles respectivement de un an et six mois de prison ferme.