C'est l'histoire d'une guerre entre des rappeurs tunisiens gonflés par la Révolution et des policiers davantage habitués à susciter la peur que l'outrage.
Au départ il y a une chanson. « Boulicia Kleb », traduisez « Les flics sont des chiens », signée Weld el 15, et dont le clip a été vu des millions de fois sur internet. Lors du concert d'Hammamet, Weld el 15 et son ami Klay BBJ chantent leurs textes peu amènes pour la police. Ils sont interpellés, puis relâchés.
Sans être prévenus de la tenue de leur procès, ils sont condamnés par contumace à 21 mois de prison. Klay BBJ réussit à obtenir un nouveau procès. Il est d'abord condamné, avant donc d'être acquitté jeudi 17 octobre.
→A (RE)LIRE : Tunisie: les rappeurs Weld el 15 et Klay BBJ condamnés à la prison pour outrage
Weld el 15, lui, se cache. Il faut dire que sa fameuse chanson lui a déjà valu une condamnation à six mois avec sursis devant une cour d'appel. Les deux ans fermes que lui avait même infligé un juge en première instance avaient provoqué la colère de ses amis rappeurs présents au tribunal. Deux autres artistes sont d'ailleurs poursuivis pour des heurts avec la police ce jour-là.
→A (RE) LIRE : Tunisie: le rappeur Weld el 15 condamné à deux ans de prison ferme
Depuis le début de ce feuilleton, les rappeurs tunisiens se considèrent comme des défenseurs de la liberté d'expression. La semaine dernière, ils se sont même constitués en syndicat pour défendre le droit à la contestation.
Réaction
Réagissant à l'acquittement en appel de Klay BBJ, son client, Maître Ghazy Mrabet se dit satisfait.