A en croire les autorités du Puntland, les deux ressortissants étaient sous surveillance depuis trois mois. Une filature qui aurait conduit les enquêteurs à les arrêter jeudi à Garowe, la capitale. Pour le ministre de la Sécurité du Puntland, Kalif Ise Mudan, des preuves démontrant l'espionnage ont été découvertes : « Nous avons leurs ordinateurs, leurs documents, leurs mails et aussi des pierres précieuses qu'ils achetaient illégalement pour les exporter. Nous avons tout. Ils ont même avoué leurs crimes. Nos services vont continuer à enquêter, puis ils seront jugés et condamnés au Puntland ».
Les deux ressortissants sont pour l'instant retenus dans un hôtel, dans l'attente de leur transfert en prison. Or d'autres sources citées par l'AFP expliquent que le Français et le Britannique travaillaient pour l'organisation Oversight International. Une ONG spécialisée dans le conseil, notamment sécuritaire, et à destination des entreprises souhaitant investir au Puntland. Une couverture selon les autorités du Puntland.
Le ministère français des Affaires étrangères récuse les accusations portées contre son ressortissant : «A notre connaissance, ces accusations sont sans fondements, explique en effet Romain Nadal, le porte-parole du quai d'Orsay. Il travaille pour une société spécialisée dans la sécurité, mais il n’est pas un espion et n’est pas partie prenante à des trafics». Une autre piste est évoquée par l'AFP dans cette affaire : celle d'une arrestation non pas liée à de l'espionnage, mais à un conflit commercial.