Tunisie : nouvelle pression du quartet de médiation pour sortir de l'impasse

Les quatre organisations tunisiennes qui assurent la médiation se sont données jusqu'à lundi prochain pour tenter de sortir de l'impasse. Depuis huit jours, le dialogue entre le pouvoir et l'opposition est suspendu, faute d'accord notamment sur le nom d'un Premier ministre. Le quartet de médiateurs (syndicat UGTT, patronat Utica, Ligue des droits de l'homme et Ordre des avocats) doit rencontrer ces jours-ci les partis un à un pour tenter de trouver un consensus.

Les médiateurs ne parlent pas d'ultimatum, mais cela y ressemble. Ils ont donné aux partis politiques jusqu'à lundi prochain pour s'accorder sur le nom d'un Premier ministre. Plusieurs noms circulent déjà, au moins quatre, mais aucun ne fait l'unanimité.

Les médiateurs vont donc dans les prochains jours rencontrer un à un les partis, et indirectement, disent-ils, leur suggérer ces jours-ci de nouveaux noms, pour ouvrir le débat et peut-être faire émerger un homme plus consensuel.

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En cas de blocage persistant, ils devraient proposer eux-mêmes un nom de Premier ministre la semaine prochaine. C'est ce qu'ils avaient déjà annoncé la semaine dernière sans mettre leur menace à exécution.

Ce mercredi, le quartet rencontrera également le président de l'Assemblée nationale constituante pour voir comment le règlement intérieur de l'ANC peut être modifié. Ce règlement aujourd'hui ne privilégie pas le consensus, car il permet à une poignée de députés de prendre certaines décisions comme la convocation du bureau de l'Assemblée.

Tous les députés doivent être associés au même titre, insiste un médiateur, et notamment ceux de l'opposition. Il en va de la légitimité de la future Constitution qui est en cours de rédaction. Et du climat politique.

 

 

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