Le chef du gouvernement s'est engagé sur le principe d'une démission de son cabinet, mais sans fixer de date. C'est la position d'Ennahda depuis la dernière semaine du mois d'août. Le parti islamiste avait alors posé comme condition un compromis sur la Constitution.
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Mercredi, Ali Larayedh a de nouveau soumis son engagement à la « complémentarité des différentes phases de la feuille de route du dialogue national ». Seulement cette feuille de route signée par Ennahda, début octobre, prévoit qu'il annonce la démission du gouvernement dès le démarrage du dialogue. C'est ce que souhaite l'opposition comme garantie. Cette démission ne serait effective qu'au bout de trois semaines. Les travaux sur la Constitution et la mise en place d'un cadre électoral devraient se faire en parallèle.
Le désaccord porte donc sur l'ordre des étapes des négociations. L'opposition dénonce l'ambigüité du discours du chef du gouvernement et craint une manœuvre. Certains de ses membres mettent en doute le démarrage ce vendredi du dialogue national. Méfiance alimentée par cette autre phase d’Ali Larayedh : « Nous ne nous soumettrons à personne ».
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