Avec notre correspondant à Abidjan,
C’est un parc national de 340 kilomètres carrés, situé entre Duékoué, Bangolo et Man. Le mont Péko, devenu le sanctuaire d’Amadé Ouérémi jusqu’à son arrestation, était une zone de non-droit depuis le début de la rébellion en 2002. Les 27 000 personnes qui y vivent illégalement ont dégradé le parc et ses environs.
Les autorités ivoiriennes sont déterminées à chasser les occupants du mont Péko après les prochaines récoltes. « Nous devons préserver ce parc. C’est un parc national, mais la gestion de cette question doit respecter certaines contraintes qui sont des contraintes humanitaires », insiste le ministre ivoirien de l’Intérieur, Hamed Bakayoko.
Une majorité de Burkinabè
4 % des occupants du mont Péko sont d’origine ivoirienne et 96 % d’origine étrangère, avec une prédominance de Burkinabè, estimé à 99 % de la population étrangère. « La plupart de ces populations souhaitent regagner leur pays, pour celles qui n’ont pas d’attaches dans d’autres régions de la Côte d’Ivoire », affirme Hamed Bakayoko.
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En mai dernier, un vent de panique s’était emparé des populations des zones de Bangolo, Duékoué et Man qui craignaient les réactions des hommes armés qui entouraient Amadé Ouérémi.
« Une centaine de combattants »
« Pour la plupart, c’était plutôt des travailleurs agricoles. Effectivement, il y avait un certain nombre de personnes qui constituaient une garde rapprochée, plus ou moins, pour lui. On a noté qu’en réalité, il n’y avait qu’une centaine de personnes qu’on pouvait considérer comme des combattants. Aujourd’hui, ils ne constituent aucune menace », relativise aujourd’hui le directeur de l’autorité de Désarmement-démobilisation-réinsertion, la DDR, Fidèle Sarassoro.
La réhabilitation de la forêt classée du mont Péko bénéficie d’une assistance technique et financière de différents partenaires de la Côte d’Ivoire.