Toutes les précautions ont été prises par la médiatrice de la République pour que son rapport sur les rénovations de la résidence du président Zuma ne soit pas étouffé. Ses craintes sont apparemment justifiées.
En fin de semaine dernière, elle a remis une version provisoire de son rapport à une commission de sécurité gouvernementale. Ses membres devaient s’assurer que le texte ne contenait aucune information sensible pour la sécurité de l’Etat. Ils devaient rendre leurs conclusions vendredi 8 novembre. Mais à la place, ils ont lancé un recours urgent devant la justice pour empêcher la publication du rapport dans les jours qui viennent.
Le ministre de la Police a expliqué que «si le rapport était publié en l’état, la sécurité du président Zuma serait menacée . Le ministre de la Justice a également pris la parole hier et a assuré que les membres de la commission veulent simplement obtenir un délai car ils n’ont pas encore eu le temps d’étudier l’ensemble de ce texte de 357 pages. Pas question de le modifier en sous-main, jure-t-il, encore moins de l’interdire. «Ceci n’est pas une intimidation de notre part», a-t-il assuré.
La justice se prononcera vendredi prochain. Une semaine de répit pour ceux qui redoutent de voir le rapport publié.