Selon Mathew Phosa, l’ancien trésorier de l’ANC, il y a eu tentative d’étouffer « l’affaire Nkandla », qui porte le nom de la résidence secondaire du président Zuma dont la rénovation a coûté 15 millions d’euros, payés par le ministère des Travaux publics.
Une enquête sur les dépenses de ce ministère a été ouverte mais n’a jamais été rendue publique, malgré toutes les tentatives de l’opposition.
Mais cette fois-ci, la remise en cause vient de l’intérieur même du parti au pouvoir. Lors d’une conférence sur « L’Afrique du Sud, vingt ans après l’apartheid », Mathew Phosa s’en est pris ouvertement aux dirigeants de l’ANC, accusés de corruption, et qui « discréditent » le parti, avant d’ajouter que la corruption entraîne un déclin de l’ANC et rend sa lutte vide de sens.
Des critiques extrêmement sévères à six mois de l'élection présidentielle et alors que de plus en plus de Sud-Africains dénoncent des autorités gangrenées par les affaires.