Le réveil de l’armée congolaise est incarné par deux hommes. Il est marqué par le lieutenant-général François Olenga, chef d'Etat-major de l'armée de terre depuis décembre dernier, en charge de la logistique. Grâce à lui, les soldats ont reçu de la nourriture, de l’eau et des cartouches sur le front. Ce qui n’a pas toujours été le cas.
Ensuite, l'armée congolaise doit son renouveau au général, Lucien Bahuma Ambama, formé en France et en Belgique, à partir de juin, date de sa nomination. Il simplifie la chaîne de commandement et y place des hommes de confiance. Résultat, la discipline au sein des unités s'est améliorée. Là aussi c’est une nouveauté.
Premier résultat, fin juillet
Les forces congolaises résistent aux attaques du M23 à Mutaho pendant quatre jours; sans aide de la Monusco. Par ailleurs, ces derniers mois, Américains, Belges, Chinois et Sud-Africains forment différents bataillons. Les 321ème et 322ème unités de réaction rapide par exemple ont été entraînées par des instructeurs belges.
Enfin, il y a eu bien sûr le soutien de la mission des Nations unies au niveau du renseignement d’abord avec ses hélicoptères de reconnaissance. Mais aussi sur la ligne de front à deux reprises la brigade d’intervention a tiré. Reste à confirmer cette première victoire. Il faut désormais sécuriser le territoire repris et la lutte contre les groupes armés ne fait que commencer.