« Accord » ou bien « déclaration », la différence serait « purement sémantique », assure le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende.
L’argument de l’Etat congolais, c’est de dire «impossible de signer un accord de paix avec un groupe rebelle qui n’existe plus, vu qu’il a été dissous» et de là découle sa décision de vouloir retenir le terme de « déclaration » plutôt que d’« accord ». Une façon sans doute aussi d’asseoir sa position de vainqueur auprès de l’opinion publique.
Mais sur le fond, pas de changement. Le Congo et l’ex-rébellion du M23 se seraient bien mis d’accord sur 11 points, parmi lesquels figure un engagement formel du M23 à renoncer définitivement à la lutte armée, ce qu’il a déjà fait par voie de communiqué de presse. De son côté, le gouvernement congolais promet de faciliter la réinsertion sociale et l’intégration, dans l’armée, des ex-membres du M23 qui n’ont pas commis de crimes tout comme d’accélérer l’adoption d’une loi d’amnistie.
Enfin, ce texte doit établir les conditions de désarmement et de cantonnement de tous les ex-rebelles.
De son côté, le M23 avance avoir respecté toutes les demandes de la communauté internationale, notamment celle d’annoncer la fin de la lutte armée. Aujourd’hui, il demande donc au gouvernement congolais de respecter ses engagements et de bien signer un accord politique qui lie les deux parties et non pas une simple déclaration.
Comment va se résoudre ce conflit sémantique ? Difficile à dire. Le rendez-vous a en tout cas été pris le 9 novembre pour signer un document.