Les explosions de Mpila ont fait l’objet d’un procès. Mais le verdict rendu début septembre n’a pas réglé la situation dans son ensemble. Les commerçants sinistrés attendent toujours leurs indemnisations par le gouvernement. Ils s’opposent à un contrôle que le ministère des Finances se proposerait d’organiser, alors qu’un premier avait fixé le nombre des commerçants sinistrés à plus de 1 200. Mercredi, ils se sont retrouvés face à la police, lors d’une manifestation pacifique dans la zone du drame.
Jean Serge Ibara est le responsable des commerçants sinistrés de Mpila : « (Dans) les maisons dans lesquelles nous avions nos activités, pour la plupart, nous étions des locataires. Nous ne sommes pas propriétaires. Nous, c’est l’outil commercial, ce qui nous permettait d’exercer ! ... vous savez, l’évaluation qui a été faite il y a onze mois, aujourd’hui, elle n’est plus valable ! C’est ça les activités commerciales : plus les jours passent, plus la facture augmente ! ».
Aussitôt après leur manifestation, il n’a pas été possible d’obtenir une réaction du ministère des Finances. Les commerçants peuvent encore patienter, parce que leur situation doit être examinée minutieusement pour éviter la fraude, a indiqué à RFI une source policière qui joue le rôle de facilitateur.