Ramené à Brazzaville, le président de la cour criminelle Maturin Bayi s’est retrouvé avec quelques amis de la coopération au palais de justice, dans une salle voisine de celle où il a rendu public lundi 9 septembre le verdict sur l’affaire des explosions d'un dépôt de munitions.
Il leur a expliqué ses mésaventures et s’est montré furieux en répondant à quelques journalistes : « Je pense qu’il faut réagir vigoureusement parce que ce n’est pas normal que l’Etat de droit que nous avons appelé de tous nos vœux se trouve dans cette situation pitoyable du fait de certains individus un peu trop zélés qui ne servent pas la République et qui servent leurs petits intérêts. Ce n’est pas normal. Si un premier président d’une cour d’appel de Brazzaville - pas n’importe quelle ville - est interpellé comme ça, quid alors du citoyen ordinaire. Mais qu’est-ce qu'ils peuvent reprocher à la justice ? Rien du tout. Ils sont notés par les magistrats. »
Officiellement, il est difficile de savoir le reproche fait au magistrat et si son interpellation a un lien direct ou indirect avec le jugement de l’affaire des explosions. Son verdict a été jugé à la fois clément et décevant par des analystes, les parents des victimes et ceux des accusés.
► A (RE)ECOUTER : Mathias Dzon, opposant congolais, président de l’Union patriotique pour le renouveau national (UPRN) (Invité Afrique)