Eugène Diomi Ndongala, casquette noire sur la tête, était bien présent dans la salle, entouré de son épouse Patricia et de ses avocats. Poursuivi pour viol sur deux filles mineures, le président de la Démocratie chrétienne nie les faits qui se seraient déroulés dans la première moitié de 2012.
Le mois dernier, l’audience avait été ajournée à sa propre demande. Ce lundi, le ministère public n’est pas parvenu à faire venir le garde du corps de Diomi, accusé lui, de complicité dans le viol. Nouveau report.
Procès politique ?
Maître Richard Bondo, avocat du collectif de la défense de Diomi, confirme la thèse d’un procès politique : « Le procès d’un honorable député, qui a été déchu de la députation de la manière que vous connaissez – toute cavalière – une invalidation qui a fait rigoler tout le monde. Et je crois que ce genre de procès garde tout son caractère politique ».
L’opposition a proposé le nom d’Eugène Diomi sur la liste des personnalités politiques à gracier ou à amnistier à la suite des concertations nationales. Exclu de la grâce présidentielle, ses avocats espèrent peut-être qu’il bénéficiera de l’amnistie qui sera proposée par le Parlement.