En chemise, casquette sur la tête, Eugène Diomi Ndongala est à la barre face au juge. Visiblement malade, il lui est permis de s’asseoir. Ses victimes présumées, deux jeunes filles, sont dans la salle la tête et le visage couverts avec des pagnes.
D’entrée de jeu, la défense présente deux préalables : les avocats de Diomi remettent en cause la présence de stagiaires dans les rangs de la partie civile sans la participation de leur encadrement. Et parmi ces stagiaires, ils fustigent le recours à un député national. Mais le juge refuse de suivre maître Richard Bondo et commence alors l’audience à huis clos.
Président récusé
Dans les minutes qui suivent l’évacuation du public, un avocat de la défense sort de la salle. Dans un élan de colère, il ôte sa toge, rentre dans sa voiture et démarre. Madame Patricia Diomi, l’épouse de l’accusé, éclate alors en sanglots et accuse ceux qui veulent tuer son mari.
Une nouvelle fois, la porte s’ouvre. L’audience a pris fin. Maître Richard Bondo explique alors aux journalistes que son client a récusé le président de la Cour qui est soupçonné de faire la part belle à la partie civile. L’avocat ajoute qu’à cause de l’état de santé de Diomi, le procès ne reprendra que dans quarante-cinq jours.