L’affaire a commencé en octobre 2002 quand huit bombes ont explosé à Soweto, un township à l’est de Johannesburg. Deux semaines plus tard une milice d’extrême droite revendiquait les attentats. Le groupe se faisait appelé « Boeremag » ou « Force boer », du nom des descendants de colons hollandais arrivés en Afrique du Sud au 17e siècle. Un mois plus tard, 26 membres de cette milice étaient arrêtés. A l’époque, plus de 1 000 kilos d’explosifs avaient été trouvés lors des raids effectués par la police.
Certains membres du groupe sont également accusés d’avoir tenté d’assassiner l’ancien président Nelson Mandela, en essayant de faire exploser sa voiture, alors qu’il se rendait à l’inauguration d’une école.
Jusqu’à 35 ans de prison
Aujourd’hui, le leader du groupe Mike du Toit, ainsi que quatre autres militants, ont été condamnés à 35 ans de prison pour trahison et homicide volontaire. Les autres membres ont reçu des peines allant de 10 à 30 ans de réclusion pour simple trahison.
Parmi eux, des médecins, des professeurs d’université et des officiers de l’armée. Certains ont expliqué leurs gestes par des convictions politiques, mais la plus part ont nié leur culpabilité. Neuf d’entre eux ont quitté la Haute cour de Pretoria libres après avoir passé près de onze années derrière les barreaux.