Patrice Talon et Olivier Boko, son collaborateur, savent qu'ils vont pouvoir compter sur l'appui du ministère public ce mercredi. Le parquet général de Paris l'a indiqué, il n'est pas favorable à leur extradition vers le Bénin. Car des doutes planent sur le traitement qu'ils pourraient subir dans leur pays. Les masques tombent, se félicitent la défense des deux hommes, le coup monté judiciaire apparait de manière éclatante.
Depuis plus d'un an, Patrice Talon et son collaborateur sont pris dans l'étau judiciaire. À l'automne 2012, les autorités béninoises les accusent d'avoir fomenté depuis l'étranger un complot pour empoisonner le Président Boni Yayi. Mobile présumé : Patrice Talon, puissant homme d'affaires, notamment dans le secteur clé du coton et bénéficiaire d'importants contrats publics, aurait voulu se venger d'être tombé en disgrâce.
Plusieurs proches du président Boni Yayi, dont son médecin personnel, sa nièce, mais aussi l'ancien ministre du Commerce, ont été poursuivis. Et bien qu'ayant fait l'objet d'un non-lieu, ils sont toujours détenus.
Patrice Talon, qui fait l'objet d'un mandat d'arrêt international, avait été arrêté à Paris en décembre 2012, puis laissé libre sous contrôle judiciaire. Il revient désormais à la cour d'appel de Paris de se prononcer sur son retour au Bénin.