Les premières critiques envers cette annonce proviennent du Parti démocratique sénégalais, qui demande le respect du calendrier républicain. Même son de cloche au Rewmi, le parti d’Idrissa Seck. Pour cette formation politique qui a récemment quitté la coalition au pouvoir, invoquer le retard de la réforme de la décentralisation n’est pas approprié : « Il n’y avait pas de consensus ni de discussion autour de cette réforme », affirme un cadre de Rewmi, joint par RFI.
Le pouvoir veut convaincre et non contraindre
Dans la coalition au pouvoir, on préfère insister sur la tenue de consultations et de discussions entre partis politiques et société civile. « L’essentiel est de convaincre et non de contraindre les partis », résume un militant du Parti socialiste.
Pour un observateur de la vie politique sénégalaise, ce report permettrait à la coalition au pouvoir de mieux se préparer. Dans un contexte de crise, marqué par des coupures d’électricité et des pénuries d’eau, « le gouvernement commençait à collectionner des points négatifs, constate cet observateur. Reporter les élections locales permettra à la coalition au pouvoir de gagner du temps pour convaincre l’opinion publique ».
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