En Afrique du Sud, vif débat autour de la qualité de l’éducation

Le système éducatif sud-africain a été sous le feu des critiques tout au long du week-end. Ce dimanche 6 octobre 2013, le syndicat enseignant sud-africain Sadtu célébrait ses 23 ans d’existence au lendemain de la Journée internationale de l’enseignement organisée chaque année par l’Unesco. Deux dates hautement symboliques qui n’ont pas fait taire les critiques. Et celles-ci ne se sont pas fait attendre contre le syndicat, affilié à la puissante Cosatu, qui revendique 260 000 membres en Afrique du Sud. D'autant que les mauvais résultats de la politique éducative du gouvernement sud-africain sont régulièrement pointés du doigt.

C’est l’Eglise anglicane sud-africaine qui a ouvert les hostilités sur l’éducation en demandant à ses fidèles, membres de la Sadtu, de faire évoluer le syndicat enseignant ou bien de le quitter. Dans un communiqué, publié dimanche, le syndicat a répondu que l’Eglise n’avait pas se mêler de politique et s’est félicité d’avoir fait progresser l’éducation, notamment parmi les classes populaires.

30% de chômage dans le pays

Pourtant, un rapport national publié en mai 2013 pointe les lacunes des enseignants mais aussi des difficultés dans l’apprentissage de la lecture et de l’écriture en Afrique du Sud. Vendredi, Mamphela Ramphele, chef de file du parti d’opposition Agang, s’en est pris cette fois au gouvernement accusé d’avoir « détruit l’éducation ». Mamphela Ramphele est même allée encore plus loin en affirmant que le niveau était meilleur du temps de l’apartheid.

Aujourd’hui, le chômage frôle les 30% en Afrique du Sud alors qu’il y a trois fois plus de diplômés qu’en 1994.

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