RDC: une partie de l'opposition sceptique sur les conclusions des concertations nationales

En République démocratique du Congo, les concertations nationales, doivent se refermer ce samedi 5 octobre. La cérémonie de clôture officielle est prévue, en présence de Joseph Kabila. Le président congolais doit recevoir le rapport final de ces assises, et s'exprimer jeudi prochain devant le Congrès, à ce sujet. Si certains se demandent comment les conclusions des concertations vont être mises en œuvre concrètement, la frange de l'opposition qui a boycotté les rencontres, n'y voit pas de nouveautés.

Avant même la remise du rapport final de ces concertations, les couloirs du Palais du peuple bruissaient de rumeurs sur la liste de membres du futur « gouvernement de large ouverture ». Le Premier ministre Matata Ponyo restera-t-il? Les poids lourds du PPRD et certains ralliés de longue date obtiendront-ils les places qu'ils convoitent? Combien de postes pour l'opposition qui a participé à ces concertations.

« Ce sont des supputations », assure Michel Bongongo, co-modérateur de l'atelier sur la gouvernance. Pour le sénateur de l'UFC, l'important, ce sont « les pistes de solution consensuelles » qui ne demandent qu'à être traduites en « véritables mesures ». Un vent de changement, c'est ce qu'il attend, lui, du discours du chef de l'Etat, jeudi prochain devant le Congrès.

Du côté de l'opposition qui a boycotté, on estime qu'il n'y a rien de neuf dans les recommandations proposées. C'est une manière, dit-elle, pour Joseph Kabila de s'acheter une légitimité après l'élection contestée de 2011, de donner l'impression d'un consensus au Congo. Mais pas sur tout, explique le professeur Tshilumbu Kantola de l'UDPS : « C'est une manoeuvre politique qui lui servira à se maintenir au pouvoir en appliquant des mesures qui prendront du temps, comme celle d'un nouveau recensement ».

Pour l'UDPS, l'objectif visé par le président Kabila à travers ces concertations est de repousser la présidentielle et donc la fin de son second et dernier mandat, comme le prévoit la Constitution. 

A noter qu'une délégation du Conseil de sécurité des Nations unies est en visite à Kinshasa. Ses membres devraient rencontrer les autorités congolaises, et des représentants de la Monusco, la force onusienne.

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