Afrique du Sud: la police de nouveau au cœur d’un scandale

La police sud-africaine est de nouveau sur la sellette après la mort en début de semaine d’une jeune fille de 17 ans lors d’une manifestation. La police a tiré à balles réelles pour disperser une marche contre le manque de logements dans la ville de Durban. La jeune fille est décédée après avoir été touchée par un tir. Cet incident intervient au moment de la publication d’un rapport édifiant sur la criminalité au sein de la police. Selon l’IPID, la police des polices, le nombre de crimes commis par les forces de l’ordre a augmenté de 37% cette année par rapport à l’année précédente.

Plus de 890 membres de la police sud-africaine sont accusés d’activité criminelle cette année. Les accusations vont d’actes de corruption à des viols, voire même des meurtres. En effet, 700 personnes sont décédées aux mains de la police entre avril 2012 et mars 2013.

L’incident le plus connu est la fusillade de Marikana durant laquelle 34 mineurs en grève ont été abattus par la police en août de l’année dernière. Mais il y a aussi le cas d’un chauffeur de taxi mozambicain, qui après une altercation avec les forces de l’ordre, a été attaché à l’arrière d’un fourgon de police et traîné dans la rue. Il est décédé peu de temps après être arrivé au commissariat.

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Plus de 6 500 plaintes enregistrées en 2012

Le rapport de l’IPID note également une tendance dérangeante du nombre de viols commis par des officiers de police avec 146 plaintes l'an dernier. La plupart de ces viols l'ont été en dehors des heures de service, mais la police des polices enquête sur 22 viols commis sur des détenus, lors de leur garde à vue.

Au total, 6 728 plaintes ont été reçues par l'IPID l'an dernier. L’opposition note que sur presque 900 policiers en cours d’investigation, seul 22 ont été suspendus et elle appelle à un sérieux ménage au sein des forces de l’ordre.

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