Selon la presse sud-africaine, Samantha Lewthwaite aurait acheté son passeport sud-africain à Durban, moyennant la somme de 1 400 euros.
Elle serait passée par un criminel qui aurait payé des fonctionnaires du ministère de l’Intérieur dans cette ville. Le criminel en question purge actuellement une peine de prison pour fabrication de faux.
Interrogé par la presse, il affirme avoir fourni plus de 3 000 fausses pièces d’identité ces dernières années. Notamment à des islamistes proches des shebabs somaliens.
L’information est à prendre avec beaucoup de prudence. Mais selon des experts, il y a en effet un trafic de passeports en Afrique du Sud.
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Anneli Botha, chercheuse à l’Institut d’études de sécurité à Pretoria, n’est pas surprise par le faux passeport de la Britannique, le niveau de corruption de l’administration sud-africaine étant élevé.
La chercheuse dit avoir récemment été en contact avec d’anciens militants shebabs qui seraient passés par l’Afrique du Sud pour y obtenir des papiers et recevoir une formation idéologique.
Aujourd’hui, les Sud-Africains se posent des questions sur la porosité de leurs frontières et sur l’efficacité de leurs services de renseignement. Ils se demandent si leur pays est devenu un pays de transit pour les terroristes.
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