Madagascar : un homme tué par une bombe qu'il fabriquait

Un homme a été tué le 16 septembre à Antananarivo, la capitale malgache, victime de l'explosion d'une bombe qu'il était en train de fabriquer. Cela s'est passé dans le quartier où plusieurs bombes artisanales s'étaient déclenchées le 4 septembre. Les explosifs et les sacs utilisés sont les mêmes, en revanche on ne sait pas encore si le poseur de bombes était le cerveau des attentats du début du mois ou seulement un complice.

La maison où a explosé la bombe se trouve dans une ruelle minuscule, près du centre ville d'Antananarivo.Au bout d'un passage pas plus large qu'un homme, un corps, envelopé dans un linceul, devant un rez-de-chaussée qui ressemble à un atelier en bois. Monsieur Ndriana habite l'étage juste au dessus,il était chez lui, quand la bombe a explosé .

« Mr Ndriana dit qu'il a entendu une explosion vers 13 heure 45 heure locale, et qu'il a cru que sa maison allait s'écrouler. Il dit, qu'il connaissait le poseur de bombe. C'était un employé du locataire du rez-de-chaussée, peut-être un gardien, ou un homme à tout faire. Quant au locataire, le patron de l'homme décédé, Mr Ndriana dit qu'il était bizarre selon ses termes. Un homme divorcé, dont lui et les voisins ne savaient pas grand-chose ».

Le corps du poseur de bombes a été déplacé à l'extérieur de la maison pour que les journalistes puissent le prendre en photo. La pièce où a eu lieu l'explosion est un rez de chaussée en brique rouges. A l'extérieur, aucune trace visible de la déflagration. A l'intérieur, la police affirme avoir trouvé le même matériel que celui des bombes artisanales qui ont explosé, il y a une dizaine de jours, dans le centre ville de la capitale malgache.

Le commandant de la gendarmerie d'Antananarivo, le colonel Florens Rakotomahanina a précisé que l'explosion s'est produite dans le centre de la capitale, dans le quartier d'Ambondrona, et confirmé qu'il n'y a pas d'autre victime. Selon lui, les motivations seraient la volonté de troubler l'ordre public. L'enquête va se poursuivre pour vérifier s'il y a un lien entre ces explosions et les trois précédentes.

Le commandant de la gendarmerie d'Antananarivo, insiste sur le fait que la poursuite de l'enquête et la sécurisation de l'île restent les priorités des forces de l'ordre à quelques semaines de l'élection présidentielle, prévue le 25 octobre.

 

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