Madagascar: campagne électorale avant l’heure pour les principaux candidats à la présidentielle

A Madagascar, la précampagne a déjà des allures de campagne présidentielle alors que celle-ci ne doit débuter que dans deux semaines maintenant, le 23 septembre 2013. Les derniers détails sont en passe d'être réglés, la Commission électorale doit notamment publier mercredi la liste égalitaire des temps d'antenne pour chacun des 33 candidats. Pourtant, les quatre candidats majeurs à cette élection n'ont pas attendu pour battre le pavé. Ils multiplient les meetings devant les foules aux quatre coins du pays quitte à flirter avec la loi.

A Madagascar, on ironise beaucoup sur le départ en fanfare des quatre principaux candidats à la présidentielle : il s'agit de l'ancien Premier ministre Camille Vital, de l'ancien ministre des Affaires étrangères Pierrot Rajaonarivelo, de l'ancien vice-Premier ministre Hajo Andrianainarivelo et de l'ancien ministre des Finances Hery Rajaonarimampianina.

« Comme par hasard, c'est ceux qui ont le plus de moyens qui sont déjà en campagne et bizarrement, ce sont des anciens membres très en vue du gouvernement de la Transition », déclare sous couvert d’anonymat une source au sein des milieux politiques malgaches.

Soupçons de fraudes

Contactée par RFI, une autre source au sein de la Commission électorale malgache, la Cenit avoue « qu'avec ces meetings, il y a des soupçons d'achat de vote », mais que juridiquement, « elle est désarmée ».

Sahondra Rabenarivo, juriste et membre de l'observatoire de la vie publique le Sefafi, confirme qu'il y a un vide juridique sur la précampagne. « Le code électoral ne permet de porter plainte qu'après les élections, et uniquement sur la période de campagne officielle. On voit resurgir tous les travers des précédentes campagnes présidentielles à Madagascar ».

Partager :