La Chambre des députés va donc déposer dans les 30 jours un projet de loi pour abroger la loi sur les crimes internationaux adoptée en 2008 et fixant les modalités de coopération entre le Kenya et la CPI. Aucun des 122 Etats qui ont ratifié le Statut de Rome ne s'en est pour l'instant retiré. Mais, selon l'un des porte-paroles de la Cour Pénale Internationale, Fadi el-Abdallah, ce retrait - qui n'est pas encore effectif - n'entraînerait en rien l'arrêt des procédures en cours contre MM. Kenyatta et Ruto. Au contraire, il ne saurait être que dommageable pour les Kényans et la protection contre les crimes contre l'humanité.
Toujours selon Fadi el-Abdallah, ce retrait n'entraînera pas de contagion dans d'autres pays. Il faut seulement expliquer aux populations que les procès n'impliquent pas de vide politique.