Avec notre correspondante à Johannesburg, Alexandra Brangeon
Après trois jours de grève, les mineurs d’or ont obtenu gain de cause : une augmentation de 8% de leur salaire. Les syndicats avaient pourtant demandé une hausse beaucoup plus importante. Mais les grands groupes miniers n’ont cessé de rappeler que l’industrie est de moins en moins compétitive. Autrefois premier producteur mondial d’or, l’Afrique du Sud est aujourd’hui au cinquième rang.
En début de semaine, la ministre des Mines, Susan Shabangu a prévenu qu’une grève prolongée pourrait sérieusement endommager l’économie du pays. L’économie sud-africaine est mal en point. La croissance n’a atteint que 0,9% sur la dernière année au lieu des 2,4 % prévus. Différents économistes estiment que cette grève dans l’industrie de l’or coûte 26 millions d’euros par jour.
A la grève du secteur minier, s’ajoute celle de l’industrie automobile. Près de 30.000 ouvriers sont en grève depuis près de trois semaines. Le secteur du BTP est également en grève.
Enfin, les représentants des 72.000 employés de garages et de stations services ont menacé d’arrêter le travail la semaine prochaine s’ils n’obtiennent pas les augmentations demandées.